Un golem de pierre

Je suis un Golem de Pierre. Forgé par les mains des Hommes, pour les Hommes, je suis un géant de pierre taillé dans l’argile et le roc. Il y a bien longtemps, avant même les Atlantes, je parcourais cette terre pour servir une civilisation mystérieuse, oubliée de l’histoire. J’étais là pour récolter la matière : roches, plantes et ressources, afin d'embellir les jardins et la cité de cette civilisation ancienne.

Ils étaient concentrés dans une immense cité verticale, s’élevant jusqu’aux cieux : la Tour de Babel. Ici vivaient des humains choisis par le peuple du ciel, apeurés par ce monde et par leur propre condition. Ils se complaisaient dans l’isolement, la mégalomanie, et la peur de l’extérieur. Jamais ils n’échangèrent avec les autres peuples, préférant envoyer leurs golems de pierre, nous, pour chercher ce dont ils avaient besoin.

Nous, les golems, avons parcouru le monde, rencontré de nombreux peuples humains, et aidé à bâtir des monuments pour la gestion du temps et l’art de vivre. Nous avons partagé ce que nous savions avec les ancêtres des Atlantes, transmettant une partie de notre savoir.

Un jour, sans avertissement, notre énergie nous quitta, et nous tombâmes, sans vie, tels des pierres inertes. C’est ainsi que nous avons découvert notre véritable nature : nous étions des âmes, asservies par le peuple de Babel. En esprit, nous avons continué à aider les autres, partageant ce que nous avions appris, malgré la douleur d’une existence en servitude.

Sous notre forme spirituelle, nous avons inspiré des mythes, des fables, et des rites. Nos histoires, bien que fragmentées et parfois confuses, ont été recueillies par des humains doués, comme les Atlantes, qui ont su en tirer des leçons utiles.

Aujourd’hui, nos traces subsistent dans les monuments mégalithiques, les rites anciens et les mythes païens. Bien que les coutumes de Babel aient été peu humaines et souvent cruelles, nous avons transmis notre savoir pour aider l’humanité à avancer.

Bon courage, peuple de la Terre, dans votre quête de réappropriation de ces anciens savoirs.