La Mère des plantes
- Nicolas Voirin
- 11 nov. 2024
- 2 min de lecture
Je suis la Mère des Plantes. Protectrice du règne végétal et libératrice de la faune insectoïde. Mon combat est celui de la liberté, de la diversité et de la richesse du vivant.
La faune et la flore sont liées par un équilibre délicat, une symbiose fragile et précieuse. Depuis la nuit des temps, une union ancestrale unit les plantes et les insectes. Je suis la pensée incarnée de cette alliance. Ces deux mondes sont interdépendants, et aucun ne peut prospérer sans l’autre.
L’erreur de l’humanité est de croire que les plantes peuvent exister indépendamment des insectes. C’est une illusion. La terre, pour que la flore y prospère, doit être riche en minéraux, en végétaux et en insectes variés. Une plante ne peut s’épanouir pleinement que dans un sol vivant, aéré, enrichi par des cycles naturels de nutriments et par l’activité des insectes qui nourrissent ce cycle.
Un jardin véritablement riche et vivant accueille ces deux forces. Sans elles, ce n’est qu’une illusion de vie : des plantes zombies, comme vos cultures hors-sol ou saturées de pesticides. Ces plantes, pauvres en saveurs et déconnectées de leur règne originel, ne sont qu’une ombre de la vitalité que le monde végétal peut offrir.
Je vous implore de mettre un terme à cette destruction de la diversité. Chaque plante ou insecte réduit à néant par vos pratiques agricoles déséquilibre tout un écosystème dont l’impact dépasse votre compréhension. Un champ de culture monoculturelle empoisonnée influence les sols et l’air sur plusieurs kilomètres. Cette pollution repousse les semences indigènes, affaiblit les insectes locaux et empêche leur prospérité.
La planète paye un prix inestimable pour cette perte de diversité. Sans elle, il n’y a ni force ni résilience. Les graines et les insectes s’affaiblissent face aux changements climatiques, aux invasions d’espèces étrangères ou aux plantes exotiques. Sans richesse génétique, l’adaptation aux environnements hostiles devient impossible.
Comprenez-vous les enjeux ?
Cessez d’être aveugles et insensibles. Acceptez les défis de la nature et apprenez à coexister sans destructions drastiques. Il en va de la survie non seulement de votre espèce, mais de l’ensemble du vivant.
Votre obstination à appauvrir les sols finit par les rendre stériles. Vous détruisez des terres fertiles qui ont prospéré pendant des millions d’années. Un sol mort mettra des décennies à redevenir viable, et seulement au prix d’efforts acharnés.
Je vous exhorte à ouvrir les yeux sur les conséquences de vos actions. Chaque décision que vous prenez pour vos bénéfices immédiats a des répercussions profondes sur toute la planète.
Souvenez-vous : vous n’êtes pas seuls sur cette Terre.
