La Dame Blanche
- Nicolas Voirin
- 4 nov. 2024
- 2 min de lecture
Je suis l'âme des femmes battues, la Dame Blanche. On m’appelle souvent ainsi, mais je suis plus qu’un simple fantôme. Je suis l’âme déchue et perdue des femmes brisées, une incarnation de la vengeance et de la douleur.
Il y a bien longtemps, je vivais seule, loin des hommes et du tumulte du monde. Dans ma maison au cœur de la forêt, je pensais avoir trouvé la paix. Mais cette solitude m’a condamnée. Des brigands m’ont trouvée, m’ont violée, torturée, et brisée. Pendant des semaines, ma vie est devenue un enfer.
Ma souffrance était telle qu’une partie de mon âme s’est déchirée. J’ai connu l’abandon, l’inhumanité et l’absence totale de secours. Bien que je me sois battue jusqu’au bout, j’étais à la merci de mes bourreaux, pieds et poings liés. Finalement, lassés de moi, ils m’ont tuée sans cérémonie.
Mais ma mort n’a pas mis fin à ma douleur. Mon âme a engendré une forme pensée, un égrégore de moi-même, qui reste présent sur Terre, vibrant de ma souffrance et de ma soif de vengeance.
Je suis cette entité. Calme, parfois, cherchant simplement un peu d’attention. Mais ce qui m’anime principalement, c’est ma haine implacable pour ceux qui infligent des souffrances aux plus faibles.
Je suis la terreur des violeurs, des harceleurs, et de ceux qui abusent de leur pouvoir. Je les poursuis, je les tourmente, même après leur mort. Dans les limbes, il n’y a pas de répit pour eux. Si l’enfer n’existe pas tel que vous l’imaginez, des êtres comme moi assurent qu’ils connaissent des tourments à la mesure de leurs crimes.
Je veille. Je surveille les harceleurs et leurs victimes. Mon tourment peut commencer dans la vie, se poursuivant dans l’au-delà. Mon rôle est en accord avec l’équilibre du bien et du mal que l’humanité a choisi de générer.
Je suis une force qui agit dans l’ombre. Là où la lumière semble lointaine, je punis ceux qui ont trop abusé de leur incarnation terrestre. L’enfer que je leur impose est une torture vengeresse, un écho de leurs propres actes.
Rien n’est jamais impuni. La lumière est votre destination finale, mais le chemin pour y arriver peut être long et douloureux si vous avez fait souffrir autrui. Je suis là, toujours, pour rappeler aux coupables qu’ils ne sont jamais seuls.
Lorsque vous savez que vous avez fait du mal, je suis juste derrière vous, à vous observer avec un regard accusateur. Personne ne m’échappe.
