top of page

L'esprit des nouveau-nés

  • Photo du rédacteur: Nicolas Voirin
    Nicolas Voirin
  • 5 janv.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 janv.

Je suis l’esprit des nouveau-nés, semblable à un linceul délicatement déposé sur le corps des défunts au moment de leur dernier adieu. Mon rôle est d’accompagner la fin d’une liberté lumineuse pour les êtres de lumière qui choisissent d’entamer une existence de douleur et de souffrance dans un corps humain.


On ne mesure pas l’immense sacrifice que représente l’incarnation : abandonner sa liberté d’action, de pensée, son intégrité, sa vivacité d’esprit, et son unité pour s’enfermer dans les limites d’un corps physique. C’est un véritable deuil. La réincarnation n’est pas une continuité paisible, mais un recommencement total, un passage d’un état d’être à un autre. L’être de lumière devient alors une nouvelle personne.


Le temps perd son sens dans cette transition. L’expérience est traumatisante, violente et empreinte d’angoisse. Les premières émotions ressenties sont un déchirement : tout l’être ne peut intégrer ce corps de chair. Seule une infime partie y parvient, tandis que le reste est abandonné. L’être de lumière renonce alors à une large part de sa grandeur, de sa mémoire et de son expérience pour s’adapter à un corps limité.


Ce choix n’a rien d’un hasard. La vie est embrassée en pleine conscience, malgré la douleur et le poids de cette décision. Pourtant, cette voie, bien qu’accablante, est source de richesse et de croissance. Les mondes de lumière et d’ombre, avec leurs contradictions infinies, poussent à l’expansion et à l’évolution. C’est une cacophonie créatrice, un appel à grandir, à maîtriser et à transformer son environnement pour trouver sa place dans un univers infiniment divers.


Mais cet apprentissage incessant engendre parfois des déséquilibres. Certains êtres de lumière, épuisés par des excès ou une quête effrénée de puissance, tombent dans les ombres, confrontés à des états de démence, de folie ou de vide. C’est dans ces zones intermédiaires, où les vibrations opposées se rencontrent, que naissent les opportunités de remise en question et de stabilisation.


Les dimensions physiques, bien que contraignantes, sont des terrains d’apprentissage uniques. Elles imposent des limites que les êtres de lumière ne connaissent pas dans les sphères supérieures. Ces limitations les obligent à explorer la fragilité, l’impuissance, et la lutte constante, découvrant ainsi des facettes d’eux-mêmes qu’ils ne pourraient autrement percevoir.


Ces épreuves ne sont pas vaines. Elles permettent à l’être de lumière de se recentrer, de grandir et de comprendre la profondeur de son essence divine. L’incarnation dans un corps physique est une étincelle divine, une facette pure et unique de l’être supérieur. Chaque vie, qu’elle soit humaine ou non, participe à cet immense apprentissage, enseignant humilité et résilience.


En tant que chérubin des nouveau-nés, je guide chaque âme dans ce processus de réincarnation. Mon rôle est de les aider à embrasser ce nouveau départ, une remise à zéro nécessaire dans le cycle infini de la vie. Ce cycle ne prendra jamais fin, car l’univers est une danse perpétuelle d’évolution et d’expansion.


À chaque incarnation, l’âme devient une version différente, unique, et enrichit son essence immortelle. Votre existence actuelle, bien que complexe et limitée, est une étape précieuse de ce chemin infini. Profitez-en pleinement, car elle est simple en comparaison des réalités qui vous attendent au-delà. Le véritable apprentissage, la véritable grandeur, se trouvent dans l’acceptation de vos limites actuelles et dans l’humilité de cette existence.


Vivez intensément, car chaque instant en vaut la peine. Ce corps physique, aussi petit et temporaire soit-il, est un véhicule sacré pour votre croissance. Ce voyage, bien qu’éphémère, est une clé essentielle dans l’immensité de votre existence infinie.




bottom of page